Coucou les patatons !
Je cherchais depuis un bout de temps quelques nouvelles idées pour le blog, et je me suis dit : pourquoi ne pas partager avec vous simplement des choses qui m'ont plu ?
Je l'avoue, je ne suis pas cinéphile. J'ai beaucoup de mal à rester assise devant un film, je me dis que c'est long, que ça traîne, que j'aurais pu utiliser ces deux heures à faire autre chose... Et puis à côté de tout ça, il y a quelques pépites. Quelques films qui m'ont tenus scotchée à ma chaise, des films que je revois avec plaisir et pour lesquels j'arrive à me dire : "pose tes fesses et respire cinq minutes". En voici un tiré de mes petits placards !
Réalisation: Pride est un film britannique de Matthew Warchus, sorti sur nos écran en 2014. On y retrouve Imelda Staunton (qu'on a pu voir en Professeure Ombrage dans Harry Potter et l'Ordre du Phénix), Andrew Scott (Jim Moriarty dans la série BBC Sherlock), Bill Nighy (le Davy Jones de Pirates des Caraïbes), Faye Marsay (qui a surtout joué dans des séries comme The White Queen, My Mad Fat Diary), Jessie Cave (l'inoubliable Lavande Brown de la saga Harry Potter), Dominic West, Ben Schnetzer et bien d'autres.
Le pitch : Pride est tiré d'une histoire vraie. En 1984, en Angleterre, commence au sein des mineurs une grève qui durera une année entière. Opposés à la Commission Nationale du Charbon soutenue par le gouvernement Thatcher, l'Union Nationale des Mineurs cessa toute activité afin de protester contre la fermeture d'une vingtaine de mines de charbon.
Mark Ashton, jeune communiste militant pour les droits des homosexuel.le.s, et son ami Mike Jackson, décident de réunir des fonds au sein de la communauté gay de Londres afin de venir en aide aux mineurs en grève. Avec le soutien de leurs ami.e.s, iels créent le groupe LGSM, Lesbians and Gay Support the Minors. Seulement, leur aide n'est pas la bienvenue dans les communautés minières, pétries de préjugés et de mépris à leur égard... jusqu'au jour où Sian, une jeune femme travaillant pour le Comité d'accueil de la vallée de Dulais, fait pencher la balance en leur faveur. Le groupe LGSM se rend alors, plein de bonne volonté, au petit village de Onllwyn.
L'avis de Forge : j'ai vu ce film au cinéma à sa sortie avec le Trollou, et nous sommes sorties de la salle émerveillées -et je n'exagère même pas. Nous avions ri et pleuré, dansé au rythme de la musique. Car oui, ce film m'a réconciliée avec les airs des années 80 et si vous y êtes réceptif.ve.s, vous passerez deux heures à vous dandiner devant votre écran. Bronski Beat, Culture Club, Pete Shelley... Encore mieux qu'en boite.
Ce film, autour de la lutte gréviste, aborde des sujets tels que le coming-out et la réaction des familles (à travers le personnage de Bromley, totalement fictionnel mais par le point de vue duquel nous vivons une bonne partie de l'histoire), la différence de traitement entre gays et hétéros, notamment la majorité sexuelle ("You're illegal, darling. Sixteen for the breeders. Twenty-one for the gays. Did you learn nothing on that march? You're still a minor." lâche Steph lors d'une soirée), le harcèlement et la violence queerphobe subies au quotidien.
Malgré ces sujets sérieux et l'ambiance dramatique, ce film reste plein d'humour. On alterne entre les moments légers, les tranches de vie, et ces séquences qui vous laissent un bon pincement au coeur ou même les yeux qui transpirent. On assiste à l'évolution de la relation entre ce groupe de volontaires plein.e.s d'ambition et les mineurs au départ méfiants à leur égard.
L'aspect historique : l'organisation LGSM, créée en 1984, comptait onze groupes à travers tout le Royaume-Uni. Nous suivons dans Pride la création du groupe londonien qui fut le tout premier. Les membres se rencontraient à la librairie Gay's The Word, qui servait de quartier général, et organisaient des collectes de fond dans de nombreux endroits. Le résultat ? Environ 20 000£ réunies et reversées aux familles des mineurs grâce, notamment, à un concert caritatif organisé par les LGSM dans Camden Town en décembre 1984. Nommé "Pits and Perverts" et accueillant le groupe Bronski Beat, l'évènement attira les foules et participa grandement à faire connaître l'organisation de soutien.
En novembre 1984, l'organisation se sépara pour former un groupe "women-only" : Lesbians Against Pits Closure. Cet évènement est traité (mais un peu survolé) dans Pride à travers trois personnages : Steph, Zoe et Stella, les deux dernières trouvant que LGSM n'était pas immune à la lesbophobie, au sexisme et à la misogynie et voulant intégrer le féminisme dans les enjeux miniers.
Le soutien apporté aux mineurs par les groupes LGSM et LAPC a contribué à l'évolution des droits LGBT+ à travers le Royaume-Uni. En 1985, lors d'une conférence du parti travailliste, un vote de soutien unanime (ou quasi) du Syndicat National des Mineurs a permis le passage d'une résolution visant à soutenir l'égalité des droits des LGBT+, et de nombreux groupes de mineurs ont participé et soutenu quelques marches Gay Pride.
Voilà, voilà ! Je ne vais pas vous mentir, ce film fait partie de mes préférés et j'espère vous avoir donné envie d'y jeter un oeil (ou même les deux) (ou les trois), vous m'en direz des nouvelles !
Je vous laisse avec la bande annonce française ici (ici en VO) (oui, je vous conseille évidemment la VO sous-titrée pour une qualité optimale), et si le sujet vous intéresse, un documentaire réalisé par les LGSM elleux-même, All out! Dancing In Dulais.
Bisous les patatons !
C'est British et ça défend une bonne cause, cela ne peut être que bien =D
RépondreSupprimerça promet d'être intéressant ! :)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la façon dont tu en parles, ça met tout de suite dans l'ambiance ^^