samedi 31 octobre 2015

Spooky Stuff


BOOH.
Oui, c'est bien moi. Forge, avec une tête de citrouille pour célébrer cette merveilleuse (et totalement tombée dans l'oubli) fête qu'est Halloween. Ah, Halloween... ses décorations bien cheap, ses araignées en plastique, ses souvenirs des quêtes que nous faisions étant petit.e.s. Une fois, dans mon petit village de campagne, on m'a donné des oranges et du saucisson. Pour Halloween.
T'as cru que c'était Noël ou quoi, oh ?

Une fois, pour Halloween, je me suis cachée à ma fenêtre en pleine nuit avec une compagnonne et dès que quelqu'un passait en dessous, nous lui caressions le crâne avec des collants. Je ne vous raconte pas la réaction du chauve qui se promenait par là...
Une autre fois, avec une autre compagnonne, nous avions essayé de faire nous-même de la Bièraubeurre et du jus de citrouille avec des recettes trouvées sur internet. Et laissez-moi vous dire, j'ai rarement goûté un truc aussi DEGUEULASSE.
On essayait sans succès de masquer le goût avec de la cannelle... on avait donc du jus de cannelle avec une POINTE de citrouille. Ugh. Camarade, si tu lis ceci, sache que je n'ai point oublié.

Cette année, j'ai voulu la jouer soft. J'ai fêté Halloween de deux façons : la première, un repas catastrophique (ou presque) avec le Trollou. Au moins, on était dans le thème vu la tronche des desserts (vous voyez des fondants qui ont l'air carbonisés mais qui en fait ne sont même pas cuits ? Bah voilà.). Le conseil culinaire de Forge : n'oubliez pas d'ajouter l'oeuf dans votre préparation. Sérieusement. Je crois qu'une malédiction plane sur ma cuisine les mois d'octobre.

La deuxième, je suis allée voir Crimson Peak, le nouveau Guillermo Del Toro, au cinéma avec deux camarades d'infortune.
Bon. C'était un film tout à fait sympathique quand on aime les grincements de portes, les sanglots dans la nuit et les fesses de Tom Hiddleston. Ssssssspoilers !
Le pitch (mais non, pas la brioche) : Edith Cushing, romancière en herbe, a le don de communiquer avec l'au-delà. En pleine nuit, sa mère revient la hanter après sa mort pour l'avertir en ces mots : "prends garde à Crimson Peak". La précision de ouf, déjà, parce que Crimson Peak, personne ne sait ce que c'est. Des années plus tard, Edith s'éprend de l'ambitieux baronnet Thomas Sharpe et c'est alors que les fantômes refont surface...
Il est encore au cinéma donc je ne vais pas faire une review complète, mais voilà ce que j'en ai pensé. J'ai adoré l'ambiance gothique qu'on retrouve (le manoir hanté, la jeune demoiselle en chemise de nuit blanche, les landes désertes) à chaque plan. Les costumes sont splendides, les décors très travaillés, les prises de vues assez chouettes aussi. Les acteur.ice.s font bien leur boulot et Mia Wasikowska est bien plus expressive que dans Alice In Wonderland (en même temps, le contraire aurait été difficile).
Ce que j'ai moins aimé ? J'ai flippé, haha. J'ai passé le quart du film sous mon écharpe, à tressauter entre mes deux camarades qui sursautaient à chaque jumpscare. Mais même comme ça on comprend l'intrigue, on flaire la fin à 3km mais bon, l'esthétique est là, tout est beau, tout est gothique, c'est farpait.



J'ai donc revêtu ma plus belle tenue de sorcière (avec des lunettes Tim Burton-esques en prime) pour ce shooting spécial Halloween. Une jupe obtenue en soldes, un haut piqué dans l'armoire maternelle et mes lorgnospectres de hipster. Tadaaa. J'ai un petit doute sur le col que je trouve un peu trop ouvert, je pense tenter de me procurer l'équivalent avec un col rond plutôt. 
Voici donc une série de photos qui vous hurlent au visage que "c'est l'AUTOMNE, MOTHERFUCKER !!" et préparez-vous parce que ce ne sera pas la dernière.





Twilight : Glandation.

Haut ~ Petit Bateau
Jupe ~ Bizzbee
Collants ~ Monoprix
Chaussures ~ Asos
Bonnet ~ Primark
Perfecto ~ Pimkie
Collier ~ H&M
Echarpe ~ Pimkie
Lunettes ~ Pull&Bear





Finiti ! Merci à la PS pour les photos ♥  
Et vous, comment fêtez-vous Halloween ? (sérieusement, si vous avez des anecdotes rigolotes, ça m'intéresse... on peut ouvrir un Livre d'Or !)

dimanche 18 octobre 2015

Sur mon petit écran (Pride)


Coucou les patatons !
Je cherchais depuis un bout de temps quelques nouvelles idées pour le blog, et je me suis dit : pourquoi ne pas partager avec vous simplement des choses qui m'ont plu ?
Je l'avoue, je ne suis pas cinéphile. J'ai beaucoup de mal à rester assise devant un film, je me dis que c'est long, que ça traîne, que j'aurais pu utiliser ces deux heures à faire autre chose... Et puis à côté de tout ça, il y a quelques pépites. Quelques films qui m'ont tenus scotchée à ma chaise, des films que je revois avec plaisir et pour lesquels j'arrive à me dire : "pose tes fesses et respire cinq minutes". En voici un tiré de mes petits placards !

Réalisation: Pride est un film britannique de Matthew Warchus, sorti sur nos écran en 2014. On y retrouve Imelda Staunton (qu'on a pu voir en Professeure Ombrage dans Harry Potter et l'Ordre du Phénix), Andrew Scott (Jim Moriarty dans la série BBC Sherlock), Bill Nighy (le Davy Jones de Pirates des Caraïbes), Faye Marsay (qui a surtout joué dans des séries comme The White Queen, My Mad Fat Diary), Jessie Cave (l'inoubliable Lavande Brown de la saga Harry Potter), Dominic West, Ben Schnetzer et bien d'autres.

Le pitch : Pride est tiré d'une histoire vraie. En 1984, en Angleterre, commence au sein des mineurs une grève qui durera une année entière. Opposés à la Commission Nationale du Charbon soutenue par le gouvernement Thatcher, l'Union Nationale des Mineurs cessa toute activité afin de protester contre la fermeture d'une vingtaine de mines de charbon.  
Mark Ashton, jeune communiste militant pour les droits des homosexuel.le.s, et son ami Mike Jackson, décident de réunir des fonds au sein de la communauté gay de Londres afin de venir en aide aux mineurs en grève. Avec le soutien de leurs ami.e.s, iels créent le groupe LGSM, Lesbians and Gay Support the Minors. Seulement, leur aide n'est pas la bienvenue dans les communautés minières, pétries de préjugés et de mépris à leur égard... jusqu'au jour où Sian, une jeune femme travaillant pour le Comité d'accueil de la vallée de Dulais, fait pencher la balance en leur faveur. Le groupe LGSM se rend alors, plein de bonne volonté, au petit village de Onllwyn.


 L'avis de Forge : j'ai vu ce film au cinéma à sa sortie avec le Trollou, et nous sommes sorties de la salle émerveillées -et je n'exagère même pas. Nous avions ri et pleuré, dansé au rythme de la musique. Car oui, ce film m'a réconciliée avec les airs des années 80 et si vous y êtes réceptif.ve.s, vous passerez deux heures à vous dandiner devant votre écran. Bronski Beat, Culture Club, Pete Shelley... Encore mieux qu'en boite.


Tous les personnages sont attachants, de Mark le leader qui lutte sans relâche ; Mike, son ami un peu plus effacé mais tout aussi volontaire ; le jeune "Bromley" qui débarque dans cette aventure au détour de sa toute première Gay Pride ; à Steph, la grande gueule la plus stylée du monde...
Ce film, autour de la lutte gréviste, aborde des sujets tels que le coming-out et la réaction des familles (à travers le personnage de Bromley, totalement fictionnel mais par le point de vue duquel nous vivons une bonne partie de l'histoire), la différence de traitement entre gays et hétéros, notamment la majorité sexuelle ("You're illegal, darling. Sixteen for the breeders. Twenty-one for the gays. Did you learn nothing on that march? You're still a minor." lâche Steph lors d'une soirée), le harcèlement et la violence queerphobe subies au quotidien.
Malgré ces sujets sérieux et l'ambiance dramatique, ce film reste plein d'humour. On alterne entre les moments légers, les tranches de vie, et ces séquences qui vous laissent un bon pincement au coeur ou même les yeux qui transpirent. On assiste à l'évolution de la relation entre ce groupe de volontaires plein.e.s d'ambition et les mineurs au départ méfiants à leur égard.


L'aspect historique : l'organisation LGSM, créée en 1984, comptait onze groupes à travers tout le Royaume-Uni. Nous suivons dans Pride la création du groupe londonien qui fut le tout premier.  Les membres se rencontraient à la librairie Gay's The Word, qui servait de quartier général, et organisaient des collectes de fond dans de nombreux endroits. Le résultat ? Environ 20 000£ réunies et reversées aux familles des mineurs grâce, notamment, à un concert caritatif organisé par les LGSM dans Camden Town en décembre 1984. Nommé "Pits and Perverts" et accueillant le groupe Bronski Beat, l'évènement attira les foules et participa grandement à faire connaître l'organisation de soutien.

En novembre 1984, l'organisation se sépara pour former un groupe "women-only" : Lesbians Against Pits Closure. Cet évènement est traité (mais un peu survolé) dans Pride à travers trois personnages : Steph, Zoe et Stella, les deux dernières trouvant que LGSM n'était pas immune à la lesbophobie, au sexisme et à la misogynie et voulant intégrer le féminisme dans les enjeux miniers.

Le soutien apporté aux mineurs par les groupes LGSM et LAPC a contribué à l'évolution des droits LGBT+ à travers le Royaume-Uni.  En 1985, lors d'une conférence du parti travailliste, un vote de soutien unanime (ou quasi) du Syndicat National des Mineurs a permis le passage d'une résolution visant à soutenir l'égalité des droits des LGBT+, et de nombreux groupes de mineurs ont participé et soutenu quelques marches Gay Pride.


Voilà, voilà ! Je ne vais pas vous mentir, ce film fait partie de mes préférés et j'espère vous avoir donné envie d'y jeter un oeil (ou même les deux) (ou les trois), vous m'en direz des nouvelles !
Je vous laisse avec la bande annonce française ici (ici en VO) (oui, je vous conseille évidemment la VO sous-titrée pour une qualité optimale), et si le sujet vous intéresse, un documentaire réalisé par les LGSM elleux-même, All out! Dancing In Dulais.
Bisous les patatons !


mercredi 14 octobre 2015

Sur mon petit écran (Steven Universe)



         Oh. Mais. Mais ? Mais qu'est-ce donc ? Serait-ce possible que Forgitty Forge soit revenue d'entre les zombies ? Mais par quel MIRACLE ?
Le miracle de "la blogosphère me manque" très certainement. En tout cas, j'ai plein de choses à vous raconter, les patatons, si vous acceptez de me suivre à nouveau. Forgitty n'a pas chômé pendant ces -oh gosh- quatre mois d'inactivité !
Eeeeet quelle meilleure façon de revenir par ici que de vous parler de ma série coup de coeur de 2015 ? Accueillez donc ce nouvel hors-série sur ce qui se passe sur mon petit écran ! Aujourd'hui, on revient aux cartoons pour une découverte qui date un peu, merci Tumblr : Steven Universe.

         Lancée en novembre 2013, Steven Universe est une série animée américaine créée par Rebecca Sugar (ancienne scénariste d'Adventure Time, dont vous entendrez certainement parler ici).
Les épisodes font dix minutes chacun et la série comporte une saison pleine pour le moment (la saison deux est en cours et le suspens est à son comble, croyez-moi).

        Dans cet univers graphique et coloré, on suit le jeune Steven, un petit garçon habitant Beach City, sorte de station balnéaire un peu paumée. Il vit avec trois autres Crystal Gems (Gemmes de Cristal en français), Garnet, Amethyst et Pearl, sortes de guerrières extraterrestres ayant élu domicile sur la planète Terre afin de la protéger des menaces intergalactiques.
Steven, qui est en quelque sorte orphelin de mère (ça commence bien, hein ?), a hérité de la Gemme de celle-ci : une pierre du nom de Rose Quartz. Auprès de ses trois mères de substitution, il doit apprendre à contrôler les pouvoirs de sa propre pierre afin d'accompagner les Gemmes dans leurs périlleuses missions, et passe son temps à traîner dans les rues quand elles sont trop occupées à sauver le monde toutes seules.

Garnet, Amethyst, Steven et Pearl

J'ai été tentée par cette série en voyant les centaines de fanart, de posts et de vidéos grouillant sur Tumblr et je n'ai pas été déçue du voyage, même si à l'heure où j'écris ces lignes la série n'est (et heureusement !) pas finie. J'ai été littéralement charmée par tous les personnages qui sont divers et bien écrits. Je vous fais ici une petite description des personnages tels qu'on les découvre au premier épisode, en m'efforçant de ne rien vous spoiler de leurs développements personnels (je m'en veux d'écrire des résumés aussi sommaires, uuugh) :

Steven est un enfant insouciant, maladroit et plein de bonne volonté qui est partagé entre son envie de s'amuser constamment, et celle de faire honneur à sa mère disparue en intégrant à part entière le groupe des Crystal Gems. Il espère un jour les rendre fières de lui et travaille dur dans ce but.

Pearl est la gemme qu'on pourrait qualifier de "control freak" : obsédée par l'ordre et la raison, c'est toujours elle gère les situations dangereuses et elle est la tête pensante du groupe. Des trois mères de Steven, elle est considérée la plus responsable. C'est elle qui a le plus connu la mère de Steven, Rose Quartz, et en parle encore avec des étoiles dans les yeux (et le coeur qui frétille). Elle se bat au sabre et à la lance et excelle sur les champs de bataille.

Amethyst est la petite dernière. Gloutonne, violente et malpolie, elle aime se battre et s'amuser, ce qui a le don d'exaspérer Pearl la plupart du temps. C'est la plus jeune gemme du trio de Crystal et s'avère ne pas vraiment apprécier cette position. Comme Steven, elle a l'impression de ne jamais en faire assez et cache au fond d'elle un profond mal-être.

Garnet est la plus mystérieuse. Cachée derrière sa visière, peu bavarde et dotée d'une très grande force, elle en impose au premier coup d'oeil. C'est cependant la plus adorable des Crystal Gems et elle chérit Steven comme la prunelle de ses yeux. C'est la plus puissante du groupe et parfois, Pearl et Amethyst avouent en avoir presque peur. Elle semble toujours sous contrôle, aussi les rares fois où nous la voyons en colère sont encore plus impressionnantes.

On ajoute à ce petit monde Greg, le père de Steven qui travaille à la station de lavage de voiture. Seul humain autorisé à pénétrer dans le monde des Gems, il ne sait jamais sur quel pied danser mais ferait tout pour son fils. Enfin, les ami.e.s de Steven : Connie -qui me fait beaucoup penser à la blogueuse des Portes de l'Imaginaire- lectrice assidue et joueuse de tennis acharnée, Lars, l'insupportable "cool kid" de la bande, Sadie, la plus adorable des vendeuses de Donut, Onion, que je ne décrirais pas car iel est absolument indescriptible... Si je faisais du mauvais esprit, je dirais qu'ici on se trouve à l'inverse de la tendance Disney récente : personne ne se ressemble et ça fait quand même bien plaisir de voir autant de diversité.


C'est très dur pour moi de déterminer mon personnage préféré. J'avais eu tendance à penser que c'était Amethyst mais finalement je crois que je les aime tout.e.s autant, et il y en a encore plein que je vous dévoile pas pour ne rien gâcher !

L'intrigue globale met du temps à se mettre en place (je dirais la moitié de la saison) mais j'ai pris plaisir à regarder les épisodes et à y glaner des indices sur le passé des Gems. D'où viennent-elles, que font-elles sur terre, qui était la mère de Steven, que sont ces "fusions" dont les gemmes parlent et pourquoi ne peuvent-elles pas retourner dans l'espace... Il y a un background bien caché sous des allures de petit dessin animé mignon et beaucoup de monde s'acharne à élaborer des théories sur ce qu'on ne nous dit pas encore.
Le plus du plus : il y a parfois des chansons ! Presque aussi entrainantes que le générique, elles vous resteront des jours dans la tête.
Le Fun Fact : la rappeuse Nicki Minaj a prêté sa voix à l'un des personnages secondaires mais je ne vous dirais pas lequel !

Je le regarde en version originale, je crois qu'il est disponible en français mais ce serait dommage de gâcher leurs "vraies" voix, surtout quand on connaît la qualité de la VF en général... Même pour celleux qui ne sont pas à l'aise en anglais, c'est un dessin animé tout public donc les dialogues ne sont pas compliqués à comprendre.
Je vous laisse ici le générique, les épisodes ne sont pas dispos sur youtube malheureusement mais vous pouvez très bien les trouver ici ! En espérant que ça vous plaise autant que ça m'a plu~